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Vous avez dit Hâpy Yoga ?

Hâpy Yoga ?

Pourquoi cette orthographe ? Alors que l’on entendrait plus spontanément « Happy yoga » ?

Je vous propose ici quelques mots d’explications ….

J’ai écrit un mémoire de fin d’études pour l’École Française de Yoga, et l’ai intitulé « Yoga, Terre fertile ».

Cette thématique de la fertilité m’accompagne depuis ma rencontre avec le Yoga et n’a cessé de maturer tout au long de mes quatre années de formation.

Un jour, en quête de sources et d’inspiration pour mon travail d’écriture, je cherche, un peu, au hasard, je dois l’avouer, les divinités ayant incarné la fertilité dans différentes cultures ou civilisations et mes pas me conduisent vers le dieu Hâpy qui, dans l’Égypte antique, était le dieu du Nil. Il incarnait la force vitale du Nil, celle qui fertilisait les terres lors des crues intenses.

La référence au fleuve de la vallée des Rois dans mes recherches me fait sourire, nous voilà bien éloignés du berceau du Yoga, et pourtant ….

Nil c’est aussi le prénom d’un homme, Nil Hahoutoff, né Youri Hahoutoff en 1900.

Ce yogi contemporain, originaire du Caucase, arriva en France en 1917. Sportif accompli, danseur, circacssien, jeune homme rebelle et parfois impétueux, il rencontre à Paris un maître indien, Hiranmoy Chandra Gosh, qui va l’initier et lui transmettre le Yoga, lui confiant, plus tard, la mission de contribuer à diffuser le Yoga en France.

Ce qu’il fera, avec beaucoup d’énergie et probablement beaucoup de passion.

Il aura lui-même formé de nombreux élèves, dont un, mon enseignant aujourd’hui, qui a son tour a formé et forme de nombreux professeurs de Yoga.

Lorsque j’ai choisi un nom qui incarnerait l’identité de mon activité de Yoga, il m’a semblé heureux d’inviter ce dieu Hâpy qui toute à la fois venait raconter un petit bout de mon cheminement et rappeler la source à laquelle je me suis formée et me forme encore…

Je crois aussi, bien volontiers, que de nos plus grands débordements et des épreuves de nos vies, peuvent jaillir une force créatrice et résiliente… une forme de fertilité.

Est-ce à cela que pensait ce maître indien lorsqu’il croisa la route de Youri Hahoutoff et choisi de le rebaptiser Nil Hahoutoff ?

Et enfin, oui, Hâpy sonne comme happy ! Il nous renvoie à cette dimension de Joie, vivante et vibrante, qui incarne la pratique…

Alors…. be Hâpy !